Cap à l’Est
Gaziantep
Nous prenons maintenant le direction de l’Est du pays. Maria, une allemande rencontrée sur une aire de camping-car à Tarsus, nous a donné envie d’aller voir ce qu'il se passe à l’est avant qu’il n’y fasse trop froid. Nous prenons donc la route vers Gaziantep.
Petite ville restée très authentique à seulement 60km de la frontière Syrienne.
Nous traversons le marché aux épices. Les couleurs, les odeurs et le sourire des locaux en font un endroit très agréable. La ville est réputée pour ses pistaches, les commerçants nous en offrent des poignées à chaque fois que nous nous arrêtons à un stand. Elles sont délicieuses et nous décidons d’en acheter. Après tout, c’est le moment où jamais !
Nous sentons que nous arrivons dans une régions bien moins touristique. Les regards qui se posent sur nous sont pleins de curiosité et d'étonnement mais toujours très bienveillants.
Le lendemain, nous entreprenons de visiter le musée de le mosaïque de Zeugma. Enfoui sous les eaux après la construction d’un barrage en 1999, les mosaïques ont été sauvées in extremis ! Nous y découvrons des oeuvres d’arts immenses et majestueuses. La finesse des pierres nous impressionnent, autant que le travail pour les extraire et les acheminer jusqu’au musée.
Sanluirfa et Old Halfeti
Nous nous approchons encore un peu de l’extrême Est de la Turquie et visitons la province de Sanluirfa. Nous dormons le long de l’Euphrate (fleuve) et profitons au réveil, d’un paysage enchanteur. Le temps est à la pluie mais la brume donne aux montagnes environnantes un aspects mystique. Nous regrettons de ne plus avoir de drône pour immortaliser ce spectacle.
Après un petit dej’ vite avalé, nous prenons la direction de la cité d’Old Halfeti, engloutie par le même barrage qui a immergé la cité antique de Zeugma. De nos jours, seul le minaret de la mosquée sort de l’eau. Nous traversons alors ce qui reste de ce village déserté et admirons la vue. Nous en profitons pour nous réchauffer et boire un thé dans le seul commerce encore ouvert à cette période.
Le temps est incertain, il pleut par intermittence mais il ne fait pas spécialement froid. Nous profitons tout de même de cette balade.
Cap à l’Ouest
Nous le savons maintenant, nous rentrons en France, nous n’irons pas plus à l’est. Nous prenons donc la route vers l’ouest pour sortir du pays.
Nous faisons une étape sur notre route à Antalya, où nous retrouvons Maria (@madresen). Nous prenons le temps de faire un tour à pied dans cette ville très balnéaire. Le paysage est radicalement différent de ce que nous pouvions voir dans l’est. La ville est agréable, le soleil est revenu. Nous en profitons pour faire quelques courses et acheter des chamallows !
Nous sommes à 1h30 des flammes éternelles; appelé Yanartas, comprenez roche enflammée en turc. Ces flammes naturelles, issus de la combustion du méthane, surgissent au milieu des rochers depuis plus de 2500 ans.
Nous prenons donc la route tous les trois. Nous arrivons sur une plage « de pirates » non loin du site. Des bateaux de tourisme sont posés sur le sable, en attente de la prochaine saison estivale. La lumière, en ce début de soirée est magnifique. Nous tombons sous le charme de cet endroit.
Le lendemain, après avoir contemplé le levé de soleil, nous prenons le temps de discuter du planning de la journée. Nous nous mettons d’accord sur une petite randonnée dans les hauteurs en longeant la mer, et le soir, nous irons faire griller nos chamallows sur les flammes éternelles.
Nous passons une super journée, sous le soleil, à parler de tout et de rien. Maria est l’une de ces personnes avec qui on ne s’ennuie jamais. Toujours souriante, son énergie est communicative !
Le soir venu, après un rapide dîner sur le parking, nous gravissons le kilomètre qui nous sépare des flammes avant que la nuit tombe.
Arrivés en haut, nous sommes conquis. Le lieu est tel que nous l’avions imaginé. C’est drôle, nous avions tout les trois peur d’être déçu, d’avoir placé nos attentes un peu hautes.
Nous passons la soirée autour des feux, à manger nos chamallows grillés entre deux biscuits et un carré de chocolat (à la canadienne) et à boire une bière. Le soleil se couche doucement, ces flammes qui émanent au milieu des rochers sont encore plus belles. Nous repartons avec le sourire, contents d’avoir vécus ce moment ensemble.
Le lendemain, il pleut, l’été indien s’éloigne…Il est temps de rentrer à la maison.
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